PAC : la Confédération paysanne mobilisée pour un renouvellement des générations d’agriculteurs

Ces dernières semaines, de nombreuses manifestations ont été organisées dans diverses régions de France par des branches régionales de la FNSEA, notamment la semaine dernière dans des régions céréalières autour de Paris, contre les éco-régimes, un nouveau paiement « vert » conditionné à la mise en place de pratiques plus vertueuses sur le plan environnemental. [EPA-EFE/CHRISTOPHE PETIT TESSON]

La Confédération paysanne a annoncé mercredi (7 avril) son intention de manifester la semaine prochaine pour défendre une vision de la PAC favorisant l’installation de nouveaux agriculteurs, alors que la moitié d’entre eux partiront à la retraite dans les dix prochaines années.

La France travaille actuellement sur son plan stratégique national (PSN), sa déclinaison de la future politique agricole commune (PAC) qu’elle doit présenter en juin à la Commission européenne, tout comme ses voisins européens.

Ces dernières semaines, de nombreuses manifestations ont été organisées dans diverses régions de France par des branches régionales de la FNSEA, notamment la semaine dernière dans des régions céréalières autour de Paris, contre les éco-régimes, un nouveau paiement « vert » conditionné à la mise en place de pratiques plus vertueuses sur le plan environnemental.

Réforme de la PAC, revenus équitables : les agriculteurs français se mobilisent pour "avertir" le gouvernement

Partout en France, les manifestations d’agriculteurs pour des revenus justes se multiplient. Ce vendredi (2 avril), une nouvelle mobilisation s’annonce en Île-de-France, où les agriculteurs comptent gagner les rues pour dénoncer la réforme de la Politique agricole commune (PAC).

« Les forces de l’immobilisme sont à l’œuvre pleinement aujourd’hui pour que rien ne change », a réagi mercredi Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, pour qui « tout ne va pas bien, loin de là ».

« On a divisé par trois le nombre de paysans en trente ans, on ne peut pas dire que ça soit une réussite », a-t-il déclaré lors d’un point presse, estimant que « c’est avec des paysannes et des paysans nombreux qu’on arrivera à réussir la transition agroécologique, à nourrir mieux en quantité et en qualité nos citoyens ».

C’est pour cela que la Confédération paysanne compte manifester du 12 au 14 avril successivement à Lyon, Rennes et Limoges, pour mettre un terme à un « silence absolu » dans les débats sur la PAC, « sur un thème central, qui est la baisse inexorable du nombre de paysans », selon Laurence Marandola, paysanne en Ariège et membre de la Commission PAC du syndicat.

« Le constat a été fait que la PAC actuelle a conduit à un agrandissement des fermes en France, à une diminution très forte du nombre de paysans, une spécialisation des territoires et des productions », a-t-elle déploré.

Parmi les solutions proposées pour contrer cette tendance, elle a évoqué un renforcement du paiement redistributif, une aide qui favorise les petites et moyennes exploitations et que la France est un des rares pays à appliquer.

Attribué aux 52 premiers hectares d’une exploitation, pour favoriser le maintien des exploitations à taille familiale et humaine, il a représenté 700 millions d’euros d’aides en 2018 pour les agriculteurs français.

Le ministre de l’Agriculture veut voir mentionner l’origine du lait sur les étiquettes

Le ministre français de l’Agriculture Julien Denormandie a dit ce mardi 30 mars vouloir défendre au niveau européen l’obligation d’indiquer l’origine du lait et des viandes aux consommateurs, après l’annulation d’un décret à la suite d’un recours du géant laitier Lactalis. Un article de notre partenaire Ouest-France.

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