Bientôt un nouveau souffle pour les Trans-Europ-Express ?

Lors d’une réunion lundi (21 septembre), les ministres européens des Transports se sont engagés à accorder plus d’attention au secteur ferroviaire international et à considérer une relance du réseau Trans-Europ Express (TEE).

Lors d’une réunion lundi (21 septembre), les ministres européens des Transports se sont engagés à accorder plus d’attention au secteur ferroviaire international et à considérer une relance du réseau Trans-Europ-Express (TEE).

Le développement des réseaux ferroviaires européens – le trafic passager et de fret – et la concurrence avec les vols moyen-courriers étaient à l’ordre du jour lors de la visioconférence par la présidence allemande du Conseil de l’UE ce lundi (21 septembre).

Le gouvernement allemand a présenté une proposition visant à rétablir les services TEE d’ici à 2025. De ce fait, Berlin assure qu’un nouvel élan de coopération transfrontalière sur la mobilité et les politiques climatiques feront de ce projet une réalité.

Le réseau TEE a vu le jour à la fin des années 1950 grâce une alliance de plusieurs services ferroviaires d’Europe. Extrêmement populaires, ces trains ont connu leur apogée en 1974.

Envie d’un dîner aux chandelles à Paris ou besoin d’une escapade à Vienne ? C’était possible grâce à ces trains rapides et exclusivement première classe.

Toutefois, avec l’émergence de trains domestiques à grande vitesse, comme le TGV français au début des années 1980, la popularité des TEE a très rapidement périclité, si bien qu’ils cessèrent de circuler dans les années 1990.

Le projet « TEE 2.0 » du ministre allemand des Transports, Andreas Scheuer, entend remettre au goût du jour ces services entre trois – voire quatre – pays, et ce, en établissant des partenariats avec les entreprises ferroviaires existantes.

Huit routes sont actuellement envisagées, notamment Paris – Bruxelles – Cologne – Berlin – Varsovie ; Amsterdam – Cologne – Bâle – Milan – Rome ; Berlin – Francfort – Lyon – Montpellier – Barcelone ; et des lignes permettaient de lier la Scandinavie au reste de l’Europe.

La phase la plus ambitieuse de ce projet dépend de l’état d’avancement des travaux, y compris concernant le tunnel de base du Brenner à travers les Alpes orientales et le lien fixe traversant le détroit de Fehmarnbelt entre le Danemark et l’Allemagne.

Pour le ministre allemand des Transports, les pays concernés par le TEE 2.0 devront se réunir et identifier les « services ferroviaires inadaptés », et ce, afin de construire des routes nationales qui formeraient un réseau international une fois liées les unes aux autres.

Ces objectifs coïncident avec la déclaration signée par 25 ministres des Transports en juin. Ayant pour but de stimuler la compétitivité du marché, ceux-ci se sont engagés à mettre en place un « programme pour le transport ferroviaire de voyageurs à l’échelle internationale » d’ici à la mi-2021.

Le projet TEE 2.0 serait également assorti d’un réseau similaire pour les trains de nuit, qui tire profit du nouveau souffle que connaissent les services nocturnes. Néanmoins, le plan élaboré reconnaît qu’« il ne faut pas sous-estimer leurs défis économiques ».

Nombreux sont les obstacles qui se dressent devant le projet d’Andreas Scheuer, notamment les divergences relatives aux systèmes de tarification, les différentes langues et les critères opérationnels, les conditions de réservation, et les lacunes inhérentes des droits des passagers.

Les trains de nuit relieront la Belgique à la Suède dès 2022

Jeudi 23 juillet, le gouvernement suédois a annoncé que des trains de nuit reliant les villes de Stockholm et de Malmö à Hambourg et à Bruxelles rouleraient dès 2022 — une autre confirmation du grand retour des trains-couchettes en Europe.

Les négociateurs européens devraient remettre le sujet sur la table des négociations et tenter de conclure un nouvel accord bientôt, bien qu’elles se soient enlisées sous la présidence croate du Conseil de l’UE et que le doute persiste sur l’élaboration d’un compromis au cours des discussions de la semaine prochaine.

Le TEE 2.0 pourrait en outre devenir la proie d’intérêts nationaux particuliers.

Le plan allemand vise à contourner ce problème en proposant que les partenariats entre les différentes entreprises soient établis en leurs propres entités, en réservant l’accès aux voies aux sociétés mères et en utilisant le matériel roulant existant jusqu’à ce que des trains sur mesure puissent être achetés.

Les alliances ne sont pas rares, mais elles sont complexes à mettre sur pied. Les géants Eurostar et Thalys ont accepté de s’unir pour la cause, tandis que le rail autrichien a fait jouer ses relations avec d’autres entreprises pour devenir le leader des trains de nuit en Europe.

Quid du transport de marchandises ?

Les ministres se sont également mis d’accord pour se concentrer davantage sur les services internationaux de fret, soulignant que « les corridors pouvant être empruntés par les trains de marchandises avaient permis de mettre en place des dispositifs permettant de simplifier l’amélioration de la résilience du fret ferroviaire en cas de crises majeures ».

Selon une déclaration ministérielle à ce sujet, « il est nécessaire de définir des règles du jeu équitables au sein des différents modes de transport » si l’UE entend atteindre ses objectifs climatiques et débloquer et libérer le potentiel du Pacte vert pour l’Europe. La transition du fret routier vers le rail a longtemps été perçue comme une mesure de réduction des émissions.

2021 devrait être l’« Année européenne du rail », selon les plans dévoilés par la Commission européenne en mars.

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40 % des ménages sont concernés par cette mesure qui entre en vigueur aujourd’hui. Elle fera économiser à chaque foyer 100 euros par an. Un article de notre partenaire, la Tribune.

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