Lutte contre le réchauffement: les villes en première ligne

les politiques d'urbanisation bénéficient majoritairement aux hommes. [Inkelv1122/Flickr]

190 villes dans le monde se sont déjà engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, selon le rapport annuel du Carbon Disclosure Project (CDP), publié le 4 octobre. Un article de notre partenaire, le Journal de l’Environnement.

Cette analyse, basée sur les déclarations volontaires de 533 municipalités en 2016, montre que la grande majorité des villes les plus avancées se trouve en Amérique du Nord (74) et en Europe (72). A l’inverse, le CDP n’en recense que 29 en Asie, 6 en Amérique latine et 3 en Afrique.

Ces municipalités ont identifié 2 000 effets concrets du changement climatique sur leur territoire, dont des inondations, des températures extrêmes, ou un stress hydrique.

Parmi les pionniers, Stockholm s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à 2,3 tonnes eq CO2 par habitant en 2020, et pour cela à ne plus utiliser d’énergies fossiles en 2040. De son côté, New-York vise à réduire de 80% ses émissions en 2050 par rapport à 2005. Pour y parvenir, elle cible une baisse de 30% des émissions des bâtiments en 2025 grâce à la rénovation énergétique.

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Des partenariats avec le secteur privé

Pour maintenir le réchauffement sous la barre des deux degrés, les villes devront dépenser 51 000 milliards d’euros d’ici 2030, rappelle l’association spécialisée dans le reporting environnemental, citant un rapport du WWF. Ce qui implique de nécessaires partenariats avec les entreprises et les investisseurs. Ce que font déjà près des deux tiers des villes ayant des objectifs précis de réduction des émissions. Les 720 projets impliquant le secteur privé représentent aujourd’hui 23,2 Md€.

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Une opportunité économique

Bonne nouvelle, ces engagements en faveur du climat sont perçus, pour 299 municipalités, comme une opportunité économique plutôt qu’un obstacle à leur développement.

Représentant les trois quarts des émissions mondiales de GES, les villes possèdent des cartes maîtresses pour infléchir la courbe, même si certains secteurs, comme les transports privés, sortent de leur champ de compétences. Tout dépendra de leur choix énergétique et du changement de comportement opéré par les habitants, en particulier en matière de transports.

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